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Pourquoi ça marche

«Tenir debout», la passion selon Mélissa Da Costa

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Le cahier Livres de Libédossier
Dans son huitième roman, l’écrivaine explore la relation entre une «jeunette» et un interprète de Dom Juan devenu paraplégique.
Melissa da Costa, chez elle, le 30 mai 2024. (Eric Garault/Pasco&co)
publié le 24 août 2024 à 11h30

«Un autobus. Trop tard. Le bruit assourdissant du klaxon. Le brusque revirement. Inutile. Je vole.» François est au sol, le scooter plus loin. «Le bus a grimpé sur un trottoir, fait voler en éclats une vitrine. J’entends une sirène de pompiers au loin.» Il se rendait à la répétition de la pièce Voyous, vous dites ?, «une comédie avec de grosses ficelles bien lourdes» – un peu comme ce huitième roman de Mélissa Da Costa, Tenir debout, tiré à 150 000 exemplaires. Il caracole déjà en tête, au coude à coude avec Jacaranda de Gaël Faye (Grasset).

Qui est cocu ?

Avant l’accident qui l’a rendu paraplégique, François, 44 ans, avait l’attitude nonchalante des hommes désarmants, de ceux pensant à tort être le mec «autour duquel on gravite». Le comédien interprète Dom Juan les samedis soirs sans comprendre qu’il en est une pâle copie le reste de la semaine, mentant à sa femme pour vivre «une passion dévorante» avec Eléonore, 25 ans, dans une chambre de bonne. Elle dit : «Nous ne sommes pa