Menu
Libération
Comment ça s'écrit

Theodor Fontane, à jamais jeune comme un vieux

Article réservé aux abonnés
Le cahier Livres de Libédossier
Nouvelle traduction de «Perdu à jamais», douzième roman de l’auteur prussien mort en 1898, dans lequel la joie, la vertu, la conscience, la légèreté et l’amour sont les éléments de l’intrigue.
Theodor Fontane, en 1890. (J. C. Schaarwächter/bpk Berlin)
publié le 4 juillet 2025 à 14h35

«Il est notre père… Où existe-t-il, dans la prose allemande, tant de hauteur alliée à une telle absence de prétention ?» Claude David cite ces mots de Thomas Mann sur Theodor Fontane en préface du volume Bouquins de 1981 consacré à l’auteur prussien, né le 30 décembre 1819 et mort en 1898, où on trouvait Jours disparus, première traduction de Perdu à jamais (et aussi Effi Briest, parfois appelé la Madame Bovary allemande). Ce n’est qu’à 30 ans que Fontane renonça à être pharmacien comme son père pour devenir journaliste, poète et mémorialiste, et il en a 57 quand paraît Avant la tempête (Aubier, 1992), son premier roman qui en annonce une flopée d’autres. Il est septuagénaire quand est publié en 1891 Perdu à jamais qui est le douzième. Dans les Maîtres (Grasset, 1997 en Cahiers rouges), un des textes de Thomas Mann est intitulé «le Vieux Fontane» et l’auteur de