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Pourquoi ça marche

Thomas Schlesser, le tour de l’art en 52 semaines

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De Botticelli à Soulages, un grand-père octogénaire fait engranger à sa petite-fille aux yeux malades un maximum de beauté.
«Vénus et les trois Grâces offrant des présents à une jeune fille» par Sandro Botticelli. (DR)
publié le 17 février 2024 à 10h34

La couverture des Yeux de Mona arbore une phrase flatteuse : «Le roman français qui a conquis le monde.» La formule plaira à certains et fera fuir les autres. Eh bien ceux qui se méfient ont tort. Le livre de Thomas Schlesser est une excellente initiation à l’histoire de l’art – c’est son domaine –, d’autant plus vivante qu’elle se transmet à travers deux personnages. Un grand-père octogénaire emmène Mona, sa petite-fille de 10 ans, au Louvre, à Orsay et à Beaubourg chaque mercredi pendant un an. De Botticelli à Soulages, il lui montre cinquante-deux chefs-d’œuvre, un par semaine. Ce sont autant de chapitres où l’approche du tableau, ou de la sculpture, s’accompagne des péripéties de la vie de l’enfant, en classe, dans la brocante de son père, et chez l’ophtalmologue. Il arrive à Mona de se retrouver dans le noir. Aveugle. Nul ne peut dire s’il s’agit d’un phénomène irréversible. Son grand-père lui fait donc engranger un maximum de beauté. Les 36 000 exemplaires du premier tirage des Yeux de Mona ont été suivis d’une réimpression à 50 000, indiquait Livres Hebdo le 7 février. La prestation de l’auteur à la Grande Librairie le 31 janvier a aidé. Le succès s’est amorcé l’an dernier à la Foire de Londres. Trente traductions sont en cours.

Comment entrer dans l’art ?

Quinze minutes devant Gainsborough, trente devant Pollock quelques mois plus tard, quarante devant Malevitch : Mona apprend à regarder. Une description de l’œuvre nous est donnée, suivie d’une leçon ou d’une d