Quelle heure est-il ? L’Heure des prédateurs et «partout les choses évoluent d’une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et l’épée». Avec la chute de l’Empire aztèque comme exemple et point de départ, le nouveau «petit livre» (160 pages) de Giuliano Da Empoli entend saisir «le souffle d’un monde» – le nôtre – au moment «où il sombre dans l’abîme». Tiré en cumulé à 135 000 exemplaires, il prend la tête du top et vise les sommets du Mage du Kremlin (500 000 romans vendus en grand format). Nicolas Demorand se rabat à la deuxième place (petit livre aussi : 112 pages) et Sylvain Tesson émerge troisième avec les Piliers de la mer, ces «aiguilles» (en anglais, «sea stack») qui se dressent toutes fières au-dessus de l’eau : «Qui êtes-vous, tours de la haute mer ? Le dernier refuge peut-être ? Tout bouge autour de nous, vous ne reculez pas.» Globalement, c’est clair : les écrivains nous voient au bord du précipice. En temps de crise, il est toutefois permis de rêver : Chimamanda Ngozie Adichie fait l’inventaire à mi-tableau. T.St.

Source : Datalib et l’Adelc, d’après un panel de 358 librairies indépendantes de premier niveau. Classement des nouveautés relevé (hors poche, scolaire, guides, jeux, etc.) sur un total de 94 205 titres différents.