La première édition du guide Michelin, datée de 1900, était offerte «gracieusement aux chauffeurs» dixit la couverture (et diffusée à quelque 35 000 exemplaires). Il s’agissait alors moins d’un annuaire recensant et évaluant «les meilleures tables de France» qu’un livret pratique pour voyager sans heurts en voiture (pas une évidence à l’époque) : dépôts d’essence, stockage de pneus, hôtels, garages, etc. Cent vingt-quatre ans plus tard, le millésime nouveau distribue comme de coutume ses étoiles et s’affiche en neuvième position. Cette entrée est celle d’une valeur sûre, même si le fameux livre rouge tire notoirement la langue (on parle d’une chute des ventes de 60 % en dix ans), avec un lectorat certes fidèle mais vieillissant. Pour attirer un public plus jeune sans perdre ses habitués gastronomes, Michelin mise sur la diversification (exploration du «gaming», partenariats divers…), tout en capitalisant sur l’image de marque – toujours une référence. Un jeu d’équilibre que plusieurs titres de presse connaissent bien.
Source : Datalib et l’Adelc, d’après un panel de 334 librairies indépendantes de premier niveau. Classement des nouveautés relevé (hors poche, scolaire, guides, jeux, etc.) sur un total de 97 995 titres différents.