Comment les éditeurs reçoivent-ils les manuscrits ? De trois manières. La méthode tradi : par voie postale, avec une lettre d’intention plus ou moins personnalisée. La formule happy few : en main propre, lors d’un café ou d’un déjeuner (de préférence rive gauche). La version connectée : en dématérialisé, en veillant à opter pour le format PDF et à ne pas oublier la pièce jointe. La dernière option n’est pas généralement la plus appréciée ni la plus sûre. P.O.L dispose d’une boîte mail à cet effet, mais annonce la couleur sur son site : «Nous préférons recevoir des manuscrits imprimés.» C’est pourtant à l’adresse manuscrits (@)pol-editeur.fr que Neige Sinno a envoyé Triste Tigre. Par chance, il n’est pas tombé dans les spams et Frédéric Boyer, le président de la maison, a ouvert le courriel. A 15 heures, le texte («refusé par tous», selon les Inrocks) était lu, aimé, partagé en interne, et son autrice vite contactée. C’est l’un des grands succès de cette rentrée, avec 47 000 exemplaires vendus et une sixième réimpression en cours.
Source : Datalib et l’Adelc, d’après un panel de 332 librairies indépendantes de premier niveau. Classement des nouveautés relevé (hors poche, scolaire, guides, jeux, etc.) sur un total de 124 735 titres différents. Entre parenthèses, le rang tenu par le livre la semaine précédente.