On ne parle jamais de l’angoisse de l’écrivain avant la tombée des prix. Il ou elle a son nom sur une liste, il ou elle a déjà résisté au couperet des sélections, mais n’est pas encore l’élu. On imagine le stress à son paroxysme quelques jours avant (n’oublions pas celui de son éditeur), ce n’est pas rien d’être lauréat. Livres Hebdo rappelle fort à propos l’effet des prix : Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea, Goncourt 2023, s’est écoulé à 627 180 exemplaires, dont la moitié entre novembre et décembre, juste après avoir été couronné. Le même Goncourt ouvre les portes à l’international, dixit Gisèle Sapiro (Qu’est-ce qu’un auteur mondial ? Ehess /Gallimard /Seuil), la plupart «trouvent aussitôt un éditeur aux Etats-Unis», le Graal.

La semaine qui vient sera déceptive ou joyeuse : Goncourt et Renaudot lundi, Femina mardi, Médicis mercredi, Flore jeudi. Et ça continue : Wepler pour l’Armistice, Grand prix de littérature américaine le lendemain, Interallié le surlendemain. Qui pense à l’angoisse de l’écrivain avant les prix ? F. Rl

Source : Datalib et l’Adelc, d’après un panel de 341 librairies indépendantes de premier niveau. Classement des nouveautés relevé (hors poche, scolaire, guides, jeux, etc.) sur un total de 93 624 titres différents.