En conversation avec le professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre Olivier Neveux, Maguy Marin revient sur son parcours et sa «méthode» – ou ses «méthodes» (selon le titre de la collection des éditions Théâtrales qui invite les artistes à éclairer leur pratique dans des entretiens ou des textes théoriques). A certains moments, celle de la chorégraphe (de méthode) est «un peu compliqué[e] à expliquer» : «Je pars d’un tableau polyrythmique de 7 chiffres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7. Donc 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 partent tous ensemble au début et il faudra, pour retrouver cet en-commun, poursuivre jusqu’à la vignette 421. La 420e achevant le premier cycle des multiples communs de ces 7 chiffres.» En illustration, le tableau polyrythmique en question page 29, «avec les 24 rencontres/matières».
Ailleurs, cela peut être plus simple, jusqu’au fortuit. Prenons Umwelt (2004), ses panneaux métalliques vibrants et sa bourrasque de danseurs, surtout son inoubliable soufflerie : «J’ai lu quelque part que la philosophie de Spinoza était comme un vent qui souffle. Parfois, je prends les choses au pied de la lettre. Je ne me casse pas la tête : c’est un vent, alors on va essayer des ventilateurs.»
S’opposer à «ce qui se fait», au «c’est comme ça»
En 2019, le documentaire de son fils David Mambouch, Maguy Marin. L’Urgence d’agir faisait de M