Une lettre. Quatorze mots griffonnés. Retrouvés soixante ans plus tard pendant le confinement. Prétexte pour un joli texte poétique et un retour sur un amour encore vibrant. Celui que, à l’âge de 83 ans, Jean Nainchrik décrit dans Tu m’as volé mon étoile. Léo lui avait écrit cette phrase : «Mon Jean que j’aime /Je crève d’amour». Ils s’étaient rencontrés au lycée Vauban de Courbevoie en 1958. Aimés à Rivazzurra, près de Rimini, voyage après le bac grâce à un prof. «La nuit signa ce moment de bascule. Ce fut un mélange d’impudeur brute, puisqu’il n’y a guère d’autre chemin pour accélérer les apprentissages, et d’ajustement des sens. Jean se découvrait en amant, se laissait guider, s’instruisait au fur et à mesure, égrenant un alphabet du plaisir auquel il n’aurait jamais supposé une telle intensité puisqu’il venait d’un homme, qu’il en était un lui-même et qu’il lui paraissait destiné aux caresses des femmes.» Léo, l’objet de sa passion, est un garçon d’une beauté saisissante, dont, curieusement, il ne subsiste aucune photographie. Comme s’il avait disparu. Comme s’il n’avait jamais existé. De cette passion, l’auteur ne s’est jamais remis. Si bien qu’il s’est engagé à corps perdu dans son travail. Jean Nainchrik a œuvré comme agent artistique pour des pointures comme Jean Marais, Michel Blanc, Michel Serrault, Annie Girardot ou Claude Chabrol. Il produira 160 films et signera la cinquième saison d’HPI.
«Une chaîne avec l’étoile de David»
Léo est parti couvrir, dans les années 70, com