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Jeudi polar

Tuniques blanches et capuches pointues, David Joy à son meilleur

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Le romancier américain livre avec «les Deux Visages du monde» un magnifique roman noir qui plonge vers les racines du suprémacisme blanc, alliant grand récit politique et émotions fortes.
Des membres du Ku Klux Klan brûlent une croix à Tylertown (Mississippi) en 1992. (William Campbell/Getty Images)
publié le 29 août 2024 à 8h00

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Décidément, la Caroline du Nord lui colle à la peau. David Joy y est né, il y vit toujours et, depuis 2016 avec Là où les lumières se perdent (Sonatine), ses romans ont pour décors des villes moyennes encaissées du côté des Blue Ridge Mountains, de vieilles maisons aux potagers chétifs et les traces d’un passé marqué par l’histoire de l’esclavage.

L’héroïne des Deux Visages du monde, Toya Gardner, a quitté le coin pour aller faire ses études à Atlanta mais la jeune artiste afro-américaine a décidé de revenir au pays pour marquer les esprits, dénoncer le «révisionnisme de merde qui a été transmis de génération en génération, dont on nous a nourris jusqu’à la nausée». A l’évidence, Toya n’a pas sa langue dans sa poche, dénonçant le suprémacisme blanc avec un aplomb de guerrière. Le