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Littérature

«Une mesure pour rien» de Josette Clotis, en attendant Malraux

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Réédition d’un livre oublié de la romancière morte tragiquement en 1944, qui fut l’amante clandestine puis la compagne de l’auteur de «l’Espoir» pendant la période espagnole et la guerre.
Josette Clotis à Beaune-la-Rolande (Loiret), en 1930. (SAPH. BNF)
publié le 23 février 2024 à 13h52

Les articles que Josette Clotis rédigeait dans Marianne en 1932-1933 étaient-ils faibles, comme le pensait le patron, Emmanuel Berl, à qui Gaston Gallimard, propriétaire du journal, avait recommandé la jeune fille, autrice à 22 ans d’un premier roman, le Temps vert ? Ses portraits littéraires étaient-ils au contraire «savoureux», comme l’écrit aujourd’hui François Ouellet, universitaire canadien spécialiste du roman de l’entre-deux-guerres, que les éditions de L’Arbre vengeur remercient «pour son invitation fervente à faire redécouvrir ce roman oublié», Une mesure pour rien ? Une mesure pour rien, publié en 1934, à présent réédité, donc, est le second roman de Josette Clotis, qui n’a pas mené à bien le troisième. Elle est morte en 1944 à 34 ans.

François Ouellet cite une phrase d’elle sur Jean Giono : «Le succès, cela vient comme un arc-en-ciel. Il publie ses livres à mesure qu’il les achève, et six, sept, en trois ans de temps. Et quels livres ! Moi je le sais. Il y a un certain goût du vert, du soleil, qui est pour moi.» Lecteurs, lectrices, il y a dans Une mesu