Menu
Libération
Pourquoi ça marche

Valérie Perrin, deux tatas sinon rien

Article réservé aux abonnés
Enigme à Gueugnon en Saône-et-Loire : comment Colette Septembre a-t-elle pu mourir deux fois ? Dans «Tata», la nièce découvre que sa parente avait un cœur, en plus d’un amant.
Valérie Perrin en 2023. (Isabella De Maddalena/Opale)
publié le 28 septembre 2024 à 8h45

A la première page de son nouveau roman, Tata, Valérie Perrin (Changer l’eau des fleurs, Trois) égrène les événements de 2010 et termine sur cette phrase : «2010, c’est l’année où ma tante est morte pour la seconde fois.» La narratrice, Agnès, une cinéaste, reçoit un appel de la gendarmerie de Gueugnon (Saône-et-Loire). Sa tante, Colette Septembre, qu’elle n’appelait pas Tata, née le 7 février 1946, est décédée. Or, elle a été enterrée trois ans auparavant. On peut résumer l’affaire autrement, en appelant à la rescousse le médecin de famille. Agnès lui demande ce qu’il est en mesure de déclarer à la police : «Quand je suis arrivé chez Colette Septembre en 2007, j’ai constaté son décès dans sa chambre, dans son lit.» Et d’ajouter : «Mais jamais je ne raconterai qu’elle se tenait alors debout près de moi. Jamais.» Comment cela s’explique-t-il ? Qui repose à sa place au cimetière ? Essayons de ne pas répondre à ces questions.

Qui est Colette ?

«Il n’y a pas de gens sans histoire», clame la publicité pour Tata, en bandeau sur le livre et dans le métro. On est bien d’accord. Tous les romanciers pensent ça, sinon ils n’existeraient pas. Colette était une petite dame sinistre, qui ac