Romans
Mathieu Lindon, Il écrit
P.O.L, 155 pp., 17 € (ebook : 11,99 €).
Pourquoi écrivez-vous ? Question souvent posée aux écrivains, depuis la revue surréaliste Littérature en 1919 jusqu’à Libération. Quand c’est un juge qui la pose, c’est une autre affaire. L’écrivain Lodo Marc se glisse avec adresse et maladresse, avec un humour arrogant et désespéré, dans la peau de Joseph K, le coupable sans cause (mais non sans effet) du Procès. Traqué par la demande sociale que porte une magistrate sans pitié ni admiration et un avocat qui soutient son client comme une corde un pendu, il donne dans cette sotie dialoguée toutes sortes de réponses, sérieuses, loufoques, attendues, inédites, érudites, sauvages, qui sont autant de balles dans le pied et de lignes de fuite face à une question qu’on ne devrait tout simplement pas lui poser, puisque la réponse est dans l’acte d’écrire lui-même, et nulle part ailleurs. A propos de réponse, en voici une : «J’ai seulement le pouvoir de penser ce que je veux et d’écrire ce que je veux, ce que je veux et ce que je peux.» Mathieu Lindon, écrivain, est journaliste à Libération. Ph.L.
Franck Courtès, A pied d’œuvre
Gallimard, 192 pp., 18,50 € (ebook : 13 €).
Après avoir été un photographe à succès, Franck Courtès, né en 1964, est devenu écrivain. C’est un métier, mais rares sont ceux qui parviennent à en vivre. Ne voulant pas abandonner l’écriture, il cherche une source de revenus qui lui laisserait le temps d’écrire : «Trouver un travail alimentaire s’avère plus difficile que je ne me l’étais imaginé.» Courtès s’inscrit sur une platefo