Le soleil se lève et la petite Lilou ronronne dans son lit. Il est l’heure de se préparer pour l’école mais Lilou baille en dévoilant ses premiers crocs de chat. Devant l’étendoir qui se balance au rythme du vent, sa maman attrape un pull rouge bien doux et des chaussettes toutes bleues. Elle lui prépare un grand bol de chocolat, l’aide à se coiffer, à se brosser les dents. Mais en sortant de la maison, la peur rattrape Lilou. Non, non, non, elle ne veut pas quitter sa maman. Pour la rassurer, elle imagine avec elle un fil qui les reliera toutes les deux et qu’elles seules pourront voir. A Lilou de choisir quelle couleur il aura chaque jour. Pour cette rentrée, l’adorable chatte choisit le bleu, comme le ciel dans lequel mère et fille s’envolent. Comme la mer dans laquelle elles plongent parmi les poissons colorés. Lilou peut désormais faire ses premiers pas à l’école le cœur léger. Chaque matin, elle choisit la couleur du fil. Et hop, le brossage de dents, hop les chaussures pour partir à l’école, hop le fil vert comme le jardin, hop le rouge comme les cerises !
Quelle douceur dans cet album aux illustrations adorables et détaillées. De quoi rassurer les petits chats inquiets en ce grand jour de rentrée. Grâce à ce fil imaginaire, Lilou n’a plus peur de l’école. Parce qu’elle sait désormais que l’amour de sa mère l’accompagne partout dans son cœur.
Gaëlle Josse, illustrations Wei Middag, Un fil entre nos cœurs. La Joie de lire, 40 pp., 17,90 €. A partir de 2 ans.
Mais qu’est-ce qu’elle raconte, cette grosse tête moustachue fixée sur ses minuscules jambes ? Et qui hurle à ces cinq oiseaux interloqués de se grouiller. «Vous rigolez ou quoi ? La rentrée c’est dans 10 minutes et personne n’est prêt», s’affole la gueule toute ronde qui ordonne au héron, au faucon, au vautour et à leurs copains de s’activer. Les voilà qui entrent dans la classe de Madame Burgat qui accueille les volatiles tout penauds. Et quand monsieur grosse tête claque la porte, tout le monde pleure, veut partir. Même la maîtresse ! Qu’à cela ne tienne, les oiseaux la transportent dans les airs, au-dessus de la mer des nuages. Madame Burgat manque de tomber dans la forêt des maîtresses oubliées, assiste à un spectacle de pélicans et de vieux allemands. Oh, mais elle doit retrouver les élèves à 9 heures pétantes. Vite !
Cet album loufoque montre combien il est important de cultiver son imaginaire à l’école. Quoi de plus délicieux que d’apprendre à voler dans les airs et à manger du ciel en dessert ?
Eric Veillé, la Rentrée des oiseaux. Actes Sud jeunesse, 48 pp., 15,50 €. A partir de 2 ans.
Sam, Eva et Livio sont voisins. Ils ont joué ensemble tout l’été et se préparent maintenant pour leur rentrée. C’est la toute première de Sam, trois ans, qui va chez les petits en serrant son doudou contre lui, l’air inquiet. Eva a hâte de retrouver ses copains. Elle a 4 ans et rentre chez les moyens, le sourire aux lèvres. Livio, lui, se marre en mettant ses grosses lunettes rondes de traviole. Il a 5 ans et il est déjà chez les grands. Les trois voisins sont dans la même classe cette année, dans celle de maître Blaise, qui a l’air super gentil. Il propose même un banc pour que tous les doudous des enfants puissent eux aussi s’asseoir.
Un album doux et pédagogique qui permet aux plus petits de mieux visualiser l’école avec, en dernières pages, un imagier revenant sur ce nouvel univers et un jeu pour bien comprendre l’histoire.
Astrid Chef d’Hotel, illustrations Marie Paruit. Je suis en maternelle t.1 : la Rentrée des classes, Père Castor, 32 pp., 6,50 €. A partir de 2 ans.
Elle donne sacrément envie cette jolie école de brique et de bois au milieu de la forêt. Ecureuil, Renard, Ourson, Canard, Grenouille, Lapin et Putois retrouvent Mademoiselle Gazelle, leur maîtresse, qui les accueille toujours avec un mot gentil pour chacun. Elle leur apprend à appeler les mots pour lire tout seul, un jour. Avec elle, les jeunes animaux enchaînent avec délice les histoires, la musique, la danse. Mais voilà qu’un matin Mademoiselle Gazelle est absente. Elle est souffrante. Cette fois, ce sont ses élèves qui vont s’occuper d’elle avec de jolies surprises.
Cet album tendre aux illustrations très douces montre le lien fort tissé par les enfants avec l’enseignante qui les accompagne toute l’année dans leur premier pas à l’école. Un joli hommage aux professeurs.
Luis Amavisca, illustrations Mar Ferrero, Vive la maîtresse !. Gallimard Jeunesse. 40 pp., 5,50 €. A partir de 2 ans.
Philémon se sent tout petit, tout perdu dans sa nouvelle école où il ne connaît personne. Il a beau se répéter qu’il est un ornithorynque courageux, pas facile de s’approcher des loutres qui jouent à la corde, des canards à la balançoire, des castors sur leur barrage. Mais à chaque fois, les groupes d’amis le rejettent d’un bloc. «Non, tu n’es pas comme nous !» lui rétorque-t-on. Et voilà qu’une longiligne silhouette poilue, tordue et ébouriffée qui ne lui ressemble mais alors pas du tout, s’approche de lui.
Pas facile de se faire des copains dans la jungle d’une cour de récré ! Cet album devrait rassurer les enfants si le courant ne passe pas tout de suite avec les autres. Il suffit d’une personne pour illuminer sa journée.