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S’il y a une sorcière entre les sorcières, c’est bien Yoko Ono. Certes, elle ne mange pas d’enfants, mais elle a fait pire. Elle a causé, dit-on, la fin du plus grand groupe sur terre : elle a tué les Beatles. Et forcément, cela nous donne à tous un droit inaliénable : celui de la haïr en chœur. Si vous viviez dans une grotte ou que vous avez miraculeusement échappé à ce phénomène, tentez l’expérience autour de vous : prononcez son nom près de n’importe qui d’un peu passionné de musique, de préférence un homme entre 30 et 60 ans, et vous risquez fort d’obtenir une grimace de dégoût et des poils hérissés.
Dans une drôle de monographie poétique, l’écrivaine Julia Kerninon s’est employée à raconter Yoko Ono autrement, l’enfance dans une riche famille japonaise auprès d’une mère splendide et froide qui l’a tenue à distance, le bunker qui l’a sauvée des bombes américaines, l’indépendance et l’avant-garde new-yorkaise au sein du mouvement Fluxus, les œuvres performance qui préfigurent celles de Marina Abramovic, le s