L’assez bon souvenir de l’Ombre d’Emily (2018), sympathique relecture parodique de Gone Girl version Haribo par le Paul Feig de Mes meilleures amies, ne pouvait sans doute pas s’épargner la prolongation en suite, ce qui est, disons-le tout de même, un systématisme assez déshonorant du marché. Est-il encore possible en ce bas monde de siroter un succès sans le boire jusqu’à la lie ? Peut-on se contenter d’une bonne surprise publique et critique sans la convertir en franchise ?
Stephanie, sorte de mini-desperate housewife à la tête d’une plus si modeste chaîne YouTube passée des tutos cupcakes à l’investigation amateure, est devenue une vedette à la suite de sa résolution de l’affaire Emily Nelson, sa prétendue «meilleure amie». Cette dernière sort de prison et, au lieu de lui en tenir bêtement rigueur, reprend contact pour lui demander de l’accompagner à Capri, où elle s’apprête à épouser un playboy richissime et voudrait que son ancienne délatrice lui serve de témoin.
Tyrannie du clinquant
Nous n’aurons qu’à peine le temps de démêler le caractère farfelu de