Ils sont venus pour elle. Des hordes de fans de Meryl Streep, plus organisés, plus rapides, plus intrépides que les camions-citernes de Mad Max, prêts à lancer harpons d’assaut, ventouses high-tech et scies laser sur les murailles du Palais des festivals de Cannes dans l’espoir d’atteindre le saint fauteuil de la salle Debussy et d’assister à ça : Meryl Streep et cinquante ans d’histoire du cinéma s’avançant vers nous sur l’estrade, adressant des coucou-bisous, s’installant dans un fauteuil pour une heure d’entretien public. Dehors, beaucoup sont restés sur le carreau. Devra-t-on leur livrer le nom de cette spectatrice que l’on verra s’endormir profondément au fond de la salle au bout d’une demi-heure («bouhhhh !») ?
En tout cas Meryl Streep envie beaucoup cette brebis galeuse : elle aussi, elle est vannée, annonce-t-elle, elle s’est couchée à 3 heures du matin après une discussion «très animée» autour du film le Deuxième Acte de Quentin Dupieux, après avoir reçu sa palme d’honneur et des torrents de larmes de la part de ses consœurs lors de la cérémonie d’ouverture. «Des l