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Théâtre

«Médecine générale» de Olivier Cadiot et Ludovic Lagarde, examen de conscience

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Fruit d’une nouvelle collaboration entre l’écrivain et le metteur en scène, la pièce orchestre la rencontre d’un trio improbable dont les digressions philosophico-existentielles manquent d’égarer le public en route.
Alvise Sinivia, Valérie Dashwood et Laurent Poitrenaux. (Mariano Barrientos/Théatre de la ville)
publié le 2 mai 2025 à 17h23

Paru en 2021, le roman fait presque 400 pages, dont résulte désormais une heure trente (et des poussières) de spectacle. Ça pourrait être plus. Ou moins. Car là n’est pas tant la question, l’absence de trame linéaire conférant au projet méandreux une ductilité dont chacun retiendra ce que bon lui semblera, ou pas. Observer que l’écrivain Olivier Cadiot et le metteur en scène Ludovic Lagarde s’entendent comme larrons en foire tient en tout cas de l’euphémisme, puisque Médecine générale scelle la neuvième collaboration artistique du tandem, véritable fil rouge dans des parcours respectifs qui se rejoignent à intervalles réguliers depuis maintenant une trentaine d’années. Un compagnonnage qui comporte plusieurs jalons, du seul en scène le Colonel des Zouaves, au Retour définitif et durable de l’être aimé. Des pièces portées par des acteurs non moins fidèles aux rendez-vous, tels que Laurent Poitrenaux et Valérie Dashwood, qui rempilent ici ave