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Libération
Le portrait

Miossec, Homère de Brest

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Après une période de repos forcé, le chanteur, solidement amarré dans le Finistère, ressort son album «1964» et s’apprête à remonter sur scène.
Christophe Miossec dans le Finistère, le 11 novembre 2024. (Vincent Gouriou/Libération)
par Gurvan Kristanadjaja et photo Vincent Gouriou
publié le 18 novembre 2024 à 15h15

En février 2023, nous avions rencontré Christophe Miossec une première fois à l’occasion de la sortie de son douzième album, Simplifier. Lors des deux heures et demie d’interview, dans le brouhaha d’un café populaire du XXe arrondissement parisien, la voix écorchée du chanteur brestois était parfois à peine audible. A cette époque, peut-être par pudeur, il n’avait pas mis de mots sur le mal qui l’habitait, évoquant simplement une opération chirurgicale à venir pour réparer son instrument. C’est sur les réseaux sociaux, quelques semaines plus tard, que nous avons appris le diagnostic : un cancer des cordes vocales. Pour se soigner, tout était mis sur pause pendant plusieurs mois au moins, tournée, promo, vie publique et donc portrait dans Libé.

Nous le retrouvons fin octobre au Grabuge, un bar à bières du quartier historique de Recouvrance, à Brest. Près du grand pont en béton grisâtre qui enjambe le port militaire, Miossec a ses habitudes. Il commande un café. La veille, il était déjà assis là, avec des copains, à regarder le match de Ligue des champions