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Street-art

Miss. Tic au Palais des papes : et toc !

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Vue comme une provocation impie par certains visiteurs de la demeure papale d’Avignon, l’expo de la street-artiste connue pour ses pochoirs parisiens en séduit bien d’autres, ravis de voir ce lieu désacralisé. Déambulation.
(Caroline Gamon/Libération)
par Sophie Merceron
publié le 27 novembre 2024 à 2h45

Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la sixième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes ce mercredi 27 novembre. Retrouvez tous les articles ici.

«Je ne me suis pas laissé défaire.» Cette phrase, je l’ai croisée des dizaines de fois. Inscrite sur un mur parisien à quelques pas de chez moi. Avec, en dessous, une signature : Miss. Tic. C’était presque devenu un mantra pour les matins fragiles.

Miss. Tic, née sous le nom de Radhia Aounallah, disparue il y a deux ans, s’est imposée dès les années 80 dans le milieu très masculin de l’art urbain. Elle a marqué les murs de la capitale avec des aphorismes qui restent en tête et des femmes qui vous regardent dans les yeux. Elle disait être descendue dans la rue après une rupture amoureuse difficile et toxique. Son amant lui ayant jeté : «Je ne peux plus te voir en peinture.» Elle lui répondra par un dessin bombé sur la pierre. Une manière de reprendre le pouvoir. De lui dire : «Maintenant, tu ne me verras plus qu’en peinture.»

En résidence près d’Avignon, je me rends à l’exposition qui lui est consacrée au P