Charli XCX : «brat» dessus «brat» dessous
Je suis Charli XCX depuis le début de sa carrière – quand Charlotte Aitchison n’était encore qu’un rejeton fluo de la culture internet, déjà capable d’écrire des hits (pour les autres) mais encore un peu trop habitée par des idées zarbis comme rapper sur du Art of Noise. Je ne l’ai jamais complètement quittée du regard ensuite, à la fois fasciné et agacé par ses incessants allers et retours entre les audaces indécentes et les compromis (sions). Obsédée, plus que n’importe quel autre artiste de sa génération, de devenir la pop star de demain, Charli XCX s’est confrontée à ce paradoxe cruel du mainstream qui exige qu’on se mouille pour nourrir le désir et l’intérêt du public, mais pas trop au risque de le faire partir en courant. Et s’est plantée, encore et encore à chaque fois qu’elle a fait tout ce qu’il fallait pour réussir (Crash, Sucker), et nous a éblouis, à chaque fois qu’elle n’en a fait qu’à sa tête (Pop 2, How I’m Feeling Now). «Un album pour le label, un album pour nous», nous résumait AG Cook, boss de PC Music et producteur exécutif de tous ses disques depuis Vroom Vroom en 2016. Aussi, j’ai savouré depuis les prémices de la promo jusqu’aux dernières seco