On n’a pas assez d’yeux pour embrasser toute la fantaisie des styles vestimentaires qui grouillent sur le parvis du théâtre du Châtelet, de la robe de soirée la plus cheap à l’ensemble assorti, brodé de franges complexes, d’une espèce de toréador de la street. La foule sur son 31 se presse pour assister à la deuxième édition des Flammes, une cérémonie née l’an dernier sous l’impulsion des médias Yard et Booska-P, en réaction à la sous-représentation du rap, du R’n’B et autres genres voisins dans les palmarès de récompenses traditionnelles – comprendre : les Victoires de la musique.
On pouvait trouver des choses à critiquer l’an dernier dans la première édition des Flammes, à commencer par la mollesse du public, déplorée cette année encore par certains râleurs dans le chat de la cérémonie qui était retransmise en direct à la fois sur YouTube, Twitch et W9. Mais pour avoir passé toute la soirée sur place, on ne peut que les contredire avec vigueur : on n’avait encore jamais vu pareille ambiance lors d’une remise de prix – et ce pendant plus de trois heures d’affilée, s’il vous plaît. Ceux qui se sont emmerdés devant les Flammes ne savent déf