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A la cérémonie des Flammes 2024, la famille du rap français face au «Macron Gang»

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Dans un théâtre du Châtelet vibrant d’un mélange réjouissant de dignité et d’effronterie, l’événement, émaillé de piques bien senties à la ministre de la Culture, Rachida Dati, a notamment récompensé Aya Nakamura jeudi 25 avril.
Aya Nakamura au théâtre du Châtelet pour la cérémonie des Flammes, jeudi 25 avril. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 26 avril 2024 à 12h07

On n’a pas assez d’yeux pour embrasser toute la fantaisie des styles vestimentaires qui grouillent sur le parvis du théâtre du Châtelet, de la robe de soirée la plus cheap à l’ensemble assorti, brodé de franges complexes, d’une espèce de toréador de la street. La foule sur son 31 se presse pour assister à la deuxième édition des Flammes, une cérémonie née l’an dernier sous l’impulsion des médias Yard et Booska-P, en réaction à la sous-représentation du rap, du R’n’B et autres genres voisins dans les palmarès de récompenses traditionnelles – comprendre : les Victoires de la musique.

On pouvait trouver des choses à critiquer l’an dernier dans la première édition des Flammes, à commencer par la mollesse du public, déplorée cette année encore par certains râleurs dans le chat de la cérémonie qui était retransmise en direct à la fois sur YouTube, Twitch et W9. Mais pour avoir passé toute la soirée sur place, on ne peut que les contredire avec vigueur : on n’avait encore jamais vu pareille ambiance lors d’une remise de prix – et ce pendant plus de trois heures d’affilée, s’il vous plaît. Ceux qui se sont emmerdés devant les Flammes ne savent déf