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Libération
Punk is not dead

A Los Angeles, pogo à gogo dans les vapeurs de Chinatown

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C’est dans les arrière-salles des cantines chinoises que la vague punk de la côte Ouest s’est épanouie il y a quarante ans . A L.A., une association s’active au revival de cette symbiose entre buffets asiatiques et concerts furieux.
Le Hong Kong Café à Los Angeles, haut lieu de la scène punk californienne à la fin des années 70. (Gary Leonard/Corbis/Getty Images)
publié le 18 avril 2021 à 17h51

À la fin des années 70, à deux pas d’une statue de Bruce Lee luisant sous les lanternes rouges, le punk californien poussait ses premiers cris dans le vieux Chinatown de Los Angeles. L’hiver dernier, à quelques jours du nouvel an chinois et quelques semaines avant que le Covid ne vide plus encore la nuit, nous sommes une petite troupe à briser le silence de la place centrale du quartier, en visite improvisée avec ses habitants Martin Wong, Wendy Lau, leur fille de 13 ans Eloïse et leur amie Mamie Hong Weinberg, tous membres de l’initiative Save Music In Chinatown. Une association de préservation de la mémoire d’un lieu et de ce qui s’y est passé d��essentiel pour la contre-culture américaine, à contre-courant des idées reçues, à la toute fin des années 1970. Notamment dans les cantines chinoises, de Los Angeles à San Francisco en passant par Sacramento, qui ont été sur la ligne de crête du mouvement punk. Un film documentaire sur l’intrication entre les buffets chinois et les groupes locaux est d’ailleurs en préparation, en collaboration avec la rappeuse et actrice Awkwafina, basé sur un essai publié en ligne de Madeline Leung Coleman.

«Le plafond tremblait»

On marque l’arrêt devant ce qui fut le Hong Kong Café, ce restaurant mythique dans l’histoire du punk californien où se produisaient dans le chaos Black Flag, Germs, X, Zeros et même les Go-Go’s. Le lieu est devenu aujourd’hui une boutique de d