C’est une de ces histoires, déjà racontées douze milliards de fois, qui sent bon la dernière décennie : un soir de 2011, Julien Barbagallo, jeune batteur originaire d’Albi, croise Kevin Parker, le chanteur australien de Tame Impala, au comptoir du Motel, un bar niché passage Josset, dans le XIe arrondissement de Paris. Il va lui taper sur l’épaule, papote avec lui, enchaîne les verres, déambule sur le boulevard, donne son numéro et six mois plus tard… le voilà sur scène avec Tame Impala. En 2025, il fait toujours partie du groupe. Et quand il apprend la fermeture du Motel, le bar où sa vie a basculé, il se rassure : il doit justement être à Paris début avril. La vie étant parfois mal faite, le batteur se blesse et annule son déplacement. «C’est tombé à l’eau, je me faisais une joie de venir boire un dernier coup, raconte-t-il depuis l’Australie. J’ai demandé à ma filleule d’y aller, elle m’a envoyé une photo…»
L’annonce officielle est tombée le 13 mars, sur Instagram : «Dix-huit ans, le bon âge pour quitter la maison ? C’était pas facile à faire, et pas évident de vous l’annoncer : on a pris la décision de fermer Le Motel Bar.» Ont suivi trois semaines de dernière fois. Le dernier