Le dedans et le dehors. C’est ainsi que la musique d’Advm pourrait être résumée. Originaire de Laval puis installé à Angers, ce jeune rappeur explore ses émotions depuis trois années, tout en portant un regard désabusé sur la société. Un mélange de mélancolie et d’engagement qui a rapidement permis à cet Angevin de 20 ans de se démarquer, aidé aussi par sa capacité à créer des ambiances atmosphériques et colériques dans ses morceaux. Un talent qui prend une nouvelle dimension avec .ÉTEINT LE SOLEIL., un EP de huit titres, composé presque en intégralité avec un seul producteur, Ameen Beats. Ce nouveau format court voit le rappeur explorer les angoisses qui le rongent, tout en soulignant les défaillances du monde qui l’entoure.

Ses réflexions sur les incohérences de l’être humain (.INFIRMIÈRE.) ou sur les troubles récents du pays («A l’Elysée j’vois que des hommes blancs cinquantenaires, à place de la République j’vois toute la France entière»), traversent des titres aussi épiques que synthétiques. Une manière de renforcer le sentiment de fin du monde qui peut traverser sa musique, tout en glissant ici ou là quelques notes d’espoir. A l’image du titre qui clôt le disque .MONDE AUTOUR. et ses chœurs gospels venant appuyer la phrase : «En vrai j’vais bien». Comme si l’art le consolait (un peu) et donnait une touche de lumière à un triste mais bel EP.

A la manœuvre le pionnier de la techno Jeff Mills, réunissant autour de lui une formation jazz pour proposer une fusion électronique magistrale. En guest, le réputé guitariste français aujourd’hui disparu. Hommage.

Le retour de cet extraordinaire, mais trop méconnu trio d’Atlanta. Chantre d’un rock sombre et hanté qu’il développe sur tous les tempos. Comme dans cette ballade poignante et sophistiquée. Remuant.

Extrait du septième album de l’Américain Mike Hadreas. Il faut se laisser happer par cette étrange pop ténébreuse aux confins du folk électrique. D’apparence minimale, sa musique est truffée de passionnants recoins.

Logique. Le printemps arrive, le roi des ambianceurs électroniques annonce son retour discographique. Un premier single en forme de relecture French Touch en version pop. Accrocheur.

On a un peu vite oublié le duo d’electroclash belge, mais pas la DJ et productrice française Anetha. Elle livre un «rave edit» pour le moins percutant d’un de leur tube bien nommé. Ça tache, mais c’est ultra-efficace.