Finie la «vie sur la brèche», la «douce émotion» et les «parties de jambes en l’air dans les ascenseurs», merci de prendre la sortie en «marchant par là, comme ceci» : Aerosmith, c’est définitivement, totalement, irrémédiablement, fini. Le légendaire groupe américain a annoncé cette semaine mettre fin à cinquante-quatre ans de carrière et se retirer de la scène. Souffrant de problèmes de santé dont une importante fracture du larynx, le chanteur Steven Tyler s’était lancé, il y a quelques mois, dans un processus de rééducation pour retrouver l’usage de sa voix. Mais devant l’impossibilité d’une guérison complète, le groupe a préféré annoncer sur les réseaux sociaux cette semaine sa retraite anticipée.
Des Stones survitaminés
Véritable institution aux Etats-Unis, le groupe formé à Boston en 1970 par le chanteur Steven Tyler et le guitariste Joe Perry, a longtemps été considéré comme le pendant américain des Rolling Stones – superlatif, donc. Des chansons plus pétaradantes, des refrains plus gigantesques, des manières plus agressives – même les lèvres de Steven Tyler étaient vingt fois plus épaisses que celles de Mick Jagger. Une ressemblance que le groupe entretenait soigneusement : Jagger et Keith Richards étaient surnommés les «Glimmer Twins» ( «les jumeaux étincelants») ; Tyler et Perry seraient, eux, longtemps