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Albums de Noël : du son sous le sapin

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Pendant des décennies, la tradition anglo-saxonne des albums célébrant Noël n’a jamais vraiment eu cours en France. Mais les choses changent.
Christophe Chassol en Saint-Nicolas pour la pochette de son album de fête, «The Message of Xmas». Le pianiste et compositeur s'était associé en 2019 avec Cartier pour un concert place Vendôme, accompagné par Lionel Sow, le chef du chœur de l'Orchestre de Paris et douze choristes.
publié le 3 décembre 2021 à 18h12

Le 31 octobre dernier, le jour de la fête d’Halloween, Mariah Carey a posté sur les réseaux sociaux une vidéo d’elle frappant une citrouille pour annoncer : «It’s time.» C’est l’heure? L’heure de quoi ? De préparer Noël, bien sûr, une période particulièrement fructueuse pour l’artiste américaine. D’autant que depuis sa sortie en 1994, sa chanson All I Want for Christmas is You, rendue encore plus populaire par la comédie romantique Love Actually (2003), lui assure une rente à vie. Ce titre, qu’elle a cosigné, est le plus écouté sur Spotify en une journée (près de 11 millions le 24 décembre 2018). Numéro 1 des ventes aux Etats-Unis à la fin de l’année 2019, le morceau aurait déjà rapporté plus de 60 millions de dollars (53 millions d’euros). Mais George Howard, professeur à la Berklee College of Music, cité par le site économique Marketplace, estime qu’en réalité il dégagerait 10 millions de dollars… par an.

La rengaine de Carey perpétue ainsi la tradition des très rentables pop songs de Noël, rituel lancé en 1942 par le White Christmas de Bing Crosby. Cela explique, pourquoi, d’Ariana Grande à Snoop Dogg en passant par James Brown, Bob Dylan, Sufjan Stevens ou le groupe de metal Twisted Sister, l’album de Noël constitue aux Etats-Unis une valeur refuge, un investissement très fiable. «Là-bas, c’est un passage obligé»,