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Libération
La pochette

Animal triste : «La fragilité des structures humaines et le lent glissement vers les enfers»

Pour l’illustration de leur troisième album, les six musiciens d’Animal triste ont travaillé avec l’artiste Yann Orhan, un ami qu’ils considèrent comme «un des membres du groupe». Ils racontent collégialement l’histoire de cette pochette.
«Jéricho», troisième album d'Animal Triste. (Yann Orhan)
publié le 14 mars 2025 à 22h23

L’artiste

«Cette pochette est une création de Yann Orhan, un ami de longue date, qui est aussi à l’origine de notre collaboration avec Alain Johannes (Queens of the Stone Age, Arctic Monkeys…) pour ce disque. Nous sommes tous hyper fans de ses travaux graphiques, mais aussi de photographe et de réalisateur. On lui a fait parvenir l’album dès notre sortie de studio et il l’a manifestement apprécié puisque c’est à son initiative que nous avons travaillé ensemble. Yann nous a demandé quelques jours de patience afin d’élaborer une idée qui lui trottait en tête et nous avons été subjugués par l’intensité du résultat. Aucun aller-retour, ce fut un grand oui à l’unanimité.»

Les enfers

«L’image est un collage numérique, contenant une vingtaine d’éléments différents issus d’autant de toiles de la Renaissance et du néo-classicisme, avec en élément central la peinture Dante et Virgile réalisée en 1850 par William Bouguereau et inspirée de la Divine Comédie. Le but était de recréer une œuvre originale à partir de tous ces éléments prestigieux. Un canevas visuel auquel Yann a ajouté une série d’éléments ténébreux, créatures et bestiaire, symbolisant à la fois la fragilité des structures humaines et le lent glissement vers les enfers – une figure stylistique exploitée dès l’ouverture de l’album et le morceau Ave Satan

Le rock

«Ténébreuse, intense et parfois même romantique, cette pochette parvient à synthétiser ce que l’on essaie de retranscrire avec nos instruments au fil de cet album. L’ensemble de la composition porte le poids des âmes damnées, comme si la peinture elle-même faisait écho à la sombre histoire du rock. Chaotique et sexy. Comme une Gibson ES-335. Pour l’anecdote, tous les artworks des singles sortis précédemment sont des éléments de cette pochette initiale. Comme l’image d’un puzzle se révélant une fois la dernière pièce encastrée.»

Animal triste Jéricho (le Magnifique). En concert le 29 avril à la Maroquinerie.