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Casque t'écoutes ?

Ann Scott : «Ecouter un morceau à la seconde où on en a envie»

Ann Scott, prix Renaudot 2023 pour son roman «les Insolents». (Philippe Matsas/Leextra. Éditions Calmann-Lévy)
publié le 13 janvier 2024 à 21h11

La musique a toujours une place dans les livres d’Ann Scott. Asphyxie, son premier en 1998, racontait la tournée d’un groupe punk américain en Europe en plein grunge, le deuxième, Superstars, qui l’a rendu célèbre en 2000, évoquait la techno, les DJ et les nuits sans sommeil du Pulp ou du Rex Club à Paris, jusqu’au dernier, les Insolents, qui vient de gagner le prix Renaudot, et dans lequel elle raconte le parcours d’une compositrice de musiques de films qui décide de quitter Paris pour vivre seule et isolée en pleine campagne.

Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescente avec votre propre argent ?

Rocket to Russia des Ramones, aux Puces de Montreuil quelques années après sa sortie, mais je ne me souviens plus si c’était parce que j’avais déjà entendu parler du groupe ou parce que j’avais adoré comment ils étaient habillés sur la pochette !

Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?

Plus de chaîne hi-fi depuis longtemps, je ne sais pas trop pourquoi. Donc des MP3 sur mon ordinateur avec un HomePod ou sur mon téléphone avec des écouteurs. Mais, en fait, un peu importe sur quoi, où et comment, du moment que c’est possible d’écouter un morceau à la seconde où on en a envie.

Le dernier disque que vous avez acheté ?

Les quatre albums de Joy Oladokun que j’ai découverte très tardivement avec le single I see America qui m’a scotchée.

Un disque fétiche pour bien débuter la journée ?

Tant de choix possibles… Souvent Kind of Blue de Miles Davis.

Avez-vous besoin de musique pour travailler ou de silence ?

De silence, sinon ça déconcentre. Mais parfois la progression de certains instrumentaux peut porter la construction de certaines scènes et je les écoute alors en boucle pendant des heures.

La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?

I Gotta Feeling des Black Eyed Peas, parfaite pour se forcer à se préparer quand on doit aller à un rendez-vous alors qu’on a zéro envie de sortir de chez soi !

Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?

Les albums de Kanye West sortis après Yeezus, qui, à l’époque, a été pour moi le meilleur que j’avais entendu depuis longtemps tous genres confondus.

Le disque pour survivre sur une île déserte ?

Abbey Road des Beatles.

Quelle pochette avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?

The Downward Spiral de Nine Inch Nails.

Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?

N’importe quoi avec la voix de Sinéad O’Connor.

Préférez-vous les disques ou la musique live ?

Live, a priori. Le plus souvent, les morceaux joués ou chantés autrement que sur le disque deviennent plus intéressants, sauf quand on a envie d’entendre exactement la version du disque pour certains morceaux très emblématiques.

Votre plus beau souvenir de concert ?

The Cure à l’Olympia pendant la tournée de Pornography, la première et unique fois que j’ai entendu A Forest live et c’était sublime.

Citez-nous les paroles d’une chanson que vous connaissez par cœur ?

Hello darkness my old friend…

Une musique de film que vous adorez ?

La BO de Dune par Hans Zimmer.

Le morceau qui vous rend folle de rage ?

Qui m’exaspère, vous voulez dire ? Blurred Lines de Robin Thicke, Pharrell, T.I., les paroles et la vidéo sont tellement pitoyables que ça gâche complètement le morceau alors que la mélodie est super catchy.

Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?

Orphée de Johann Johannsson.

Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?

Celui dont Bowie s’était entouré pour la tournée de Station to Station, ou pour celle d’Earthling.

La chanson ou le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?

Fistful of Love d’Anohni and The Johnsons.

Ses titres fétiches

Nina Simone Ain’t Got No, I Got Life (1968)
Velvet Underground Oh ! Sweet Nuthin’ (1970)
Roxy Music More Than This (1982)
Ann Scott, Les Insolents (Calmann-Lévy)