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Interview

Ariane Labed : «J’avais très envie de voir ce qu’on ne voit pas d’habitude et peut-être cacher le reste»

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Dans «September & July», son premier long métrage, la cinéaste s’attache à filmer des personnages mis soigneusement en scène pour aborder certains sujets, comme la sexualité, de manière frontale et organique.
«Moi ça m’aide en tant qu’actrice, qu’on me souffle l’idée d’un oiseau en cage ou d’un petit chien. Le langage psychologique, ça ne me parle pas», raconte Ariane Labed. (Yorgos Lanthimos)
publié le 18 février 2025 à 17h04

Ariane Labed, que l’on connait comme actrice (Attenberg, Fidelio) et militante féministe (elle a co-fondé l’ADA, l’association des acteur.ices) signe avec son premier long métrage l’acte de naissance d’une réalisatrice à suivre. D’emblée, dans September & July, fascinant conte gothique tourné en Irlande, s’affirme un style et une identité dont nous discutons avec elle.

Pour votre premier long métrage, vous avez choisi d’adapter un roman de l’autrice britannique Daisy Johnson. Pourquoi ce choix ?

Lorsque BBC Films m’a proposé d’adapter Sœurs, je me disais qu’il fallait que je le lise par politesse, mais pour le refuser. J’avais déjà une idée en tête pour mon premier long métrage et il me semblait naturel que le scénario vienne de moi. Mais en me plongeant dans la lecture, ça a été comme si je faisais une vraie rencontre, j’ai tout de suite eu une familiarité incroyable avec ce matériel de départ. Je pense que ça tient au fait que ce soit un récit de genre, mais d’une façon qui me parle comp