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Libération
Critique

Arlo Parks, soleil trompeur

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«Libération» a rencontré la chanteuse, qui développe dans son premier album, «Collapsed in Sunbeams», une indie pop douce et acidulée, enrobée de néo-soul, de folk et de hip-hop aux influences nineties.
Anaïs Oluwatoyin Estelle Marinho, alias Arlo Parks. (Alex Kurunis)
publié le 4 février 2021 à 19h01

Collapsed in Sunbeams serait-il la parfaite bande-son d’une génération Z en pleine langueur ? En écoutant le premier album d’Arlo Parks, on pense à la série Euphoria ou à un revival de la série Dawson’s Creek en moins aseptisé, où les ados-personnages seraient encore plus névrosés. Mais arrêtons là la fiction. De toute façon Arlo Parks ne jure que par David Lynch, Xavier Dolan, Wes Anderson, Wong Kar-wai et ne regarde pas la télévision. Si dépression, désillusions amoureuses, quête identitaire, spleen, insomnie, anxiété, soif de liberté, résistance (pour ne pas dire résilience, ce terme un brin trop galvaudé) sont autant de motifs qui composent le patchwork qu’est la musique d’Arlo Parks, ils lui ont été inspirés par des maux bien réels. Ceux de ses amis ou de quidams croisés par hasard. Un ami aux prises avec la dépression dans la chanson Black Dog, un couple qui se déchire dans Caroline, un quiproquo romantique dans Eugene«J’écris et je chante ce que je ressens. Je parle de mes amis, de leurs espoirs, de leurs inquiétudes dans un monde où les réseaux sociaux nous poussent à la perfection», confiait à Libération la jeune chanteuse au cheveu court et acajou, lors d’un entretien fin novembre. «Sans doute, les personnes de mon âge se retrouvent dans mon propos – j’ai 20 ans, après tout. Mais j’aime l’idée que mes morceaux puissent parler à tout un chacun. Je ne me considère pas comme la porte-parole de la géné