A peine croyable. Pendant longtemps cette chanteuse rappeuse a caché à ses parents qu’elle écrivait des textes, produisait de la musique et qu’elle grimpait sur scène. Elle est passée aux aveux il y a seulement deux ans après un premier essai, et encore sans leur révéler son pseudo d’artiste. Garde-t-elle toujours aujourd’hui le secret après la sortie de cet EP en forme d’album (neuf titres) et alors qu’elle a été sélectionnée par le réputé tremplin Fair ? On peut en douter. Car cette Strasbourgeoise de 26 ans peut avant tout être fière d’avoir donné naissance à un projet abouti dont les visées intimes, mais aussi sociales, arrivent à toucher le plus grand nombre.

Exemple avec Boîte à musique, flash-back pudique et réaliste sur une enfance qui s’enfuit peu à peu. Une «vraie» chanson, pas un rap, alors que c’est bien dans ce style qu’elle a fait ses premiers pas. Si la scansion hip-hop est encore présente, comme sur l’agité Grands Ensembles, la jeune femme a largement ouvert ses chakras musicaux. Accompagnée par un tandem de producteurs à l’ouïe fine, Wolby et Loufox, elle n’hésite pas à enrober ses réflexions personnelles d’une forte pulsion électronique (Animal) mais sans jamais quitter cette remarquable ligne claire sonore. On est frappé par la grande élégance de cet habillage limpide, jamais racoleur mais toujours mélodique, agissant en parfait contrepoint à la mélancolie parfois poignante des textes. Allo papa, maman, bobos.

Cette chanteuse mais aussi réalisatrice de ses clips possède un univers particulier. Une belle qualité pour s’extirper du maelström des sorties. Réflexions intimes mais aussi sociales sur fond pop synthétique musclé.

Le gang jazz-fusion rend hommage aux communautés latino-américaines en invitant cette chanteuse britanno-colombienne. Une salsa moderne jouant sur deux tableaux : la mélancolie et la danse. Caliente.

L’exercice piano voix est à la mode chez les jeunes chanteuses. Mais c’est la guitare que l’artiste franco-malgache a choisie pour l’accompagner. Cette ode sensible à ses origines et à sa mère remue. A suivre de près.

L’ex-chanteuse du duo Haute possède une double culture, anglo-saxonne et française. C’est dans cette langue qu’elle s’exprime pour nous offrir cette pop languide et sophistiquée où sa voix semble s’évaporer. Classe.

Après le mélancolique Réparer le monde, Léonie Pernet revient avec un extrait de son prochain album. Avec ce titre solaire et rythmé, elle prouve une nouvelle fois la richesse de sa palette électronique. Chapeau.