Dans son essai Technopolitique, publié au printemps dernier, Asma Mhalla analysait la manière dont le numérique transforme nos sociétés et recompose les enjeux de pouvoir mondiaux. Mais pour la spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la tech, il n’y a pas que le choc technologique dans la vie, il y a aussi la musique, avec qui elle entretient un lien viscéral.
Vos premiers souvenirs musicaux ?
Quand j’étais petite, mon père était fan de jazz. Il avait une énorme discothèque qu’il n’écoutait jamais, avec des kilomètres de vinyles, et je me souviens précisément de deux disques, Thelonious Monk with John Coltrane et Round About Midnight de Miles Davis. A cinq ans, ma tante, elle, me faisait écouter Nabucco et Aida de Verdi.
Le premier disque que vous avez acheté adolescente avec votre propre argent ?
Music for the Masses de Depeche Mode. C’est le groupe qui a habité mon imaginaire, qui m’a aidée à trouver du souffle. J’ai eu une enfance particulière, la musique a été fondamentale en termes de stratégie de survie psychique. Et Depeche Mode a été ultra-structurant.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?
Mon téléphone et mes écouteurs. Je marche beaucoup, c’est une aération du cerveau nécessaire pou