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Astrid Sonne, Ty Segall, Hanaa Ouassim… Qu’est-ce qu’on écoute cette semaine ?

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publié le 1er février 2024 à 19h07

«Kiosque d’Orphée. Une épopée de l’autroproduction en France 1971/1993» (Born Bad)

«Je m’étais équipé d’un 4 pistes cassette et d’un clavier Yamaha trouvé dans une brocante. Ainsi outillé, j’avais enfin pu réaliser deux rêves : pouvoir m’enregistrer quand l’envie m’en prenait et donner un tour synthétique à mes chansons.» Convié à rédiger une manière d’avant-propos à cette anthologie consacrée au Kiosque d’Orphée, service de pressage de disques vinyles auquel il eut lui-même recours à l’aurore de sa carrière, Dominique A nous parle d’un temps que les jeunes qui créent ne peuvent pas imaginer. Quand s’enregistrer soi-même était à la fois onéreux et très peu satisfaisant, et faire sortir de terre un disque un parcours du combattant. Mais puisque la pulsion créatrice est plus forte que tout, ils furent des milliers à faire appel aux services de George Batard, dont l’entreprise sise rue des Tournelles proposait des tirages entre 50 et 500 exemplaires, aux frais de l’artiste. Elvis ne procéda pas si différemment d’ailleurs pour ses premiers 45 tours, enregistrés dans les studios de Sun ; tout comme des milliers d’aventuriers à travers le monde de la private press, dont certains, à la faveur des collectionneurs de disques rares, ont vu leurs œuvres rééditées en grande pompe des années après qu’ils sont passés à la caisse.

En France, FLVM ou le Kiosque d’Orphée taquinent les diggers depuis longtemps, fascinés par ces expressions plus ou moins brutes dérivées des tendances de leurs périodes d’activité. Sacha Sieff en a sélectionné 22 p