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Rencontre

«Atlantis» d’Anne Paceo : de l’onde à la lumière

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La batteuse, figure majeure de la scène française de jazz contemporain, sort un nouvel album inspiré de ses plongées sous-marines, avec un registre «plus sombre» qu’à l’accoutumée. Elle sera en concert le 4 septembre à Jazz à La Villette.
Anne Paceo, plus de quinze ans de carrière sous son nom, huit disques et trois victoires du jazz. (Tanguy Ginter)
publié le 21 août 2025 à 15h42

«Je me sens à ma place et je ne l’ai pas volée !» Elle n’en démord pas : après plus de quinze ans de carrière sous son nom, huit disques et trois victoires du jazz, Anne Paceo se félicite d’être enfin en haut de l’affiche. Tout n’est pas pour autant joué pour celle qui estime qu’il est «temps de déconstruire tous les a priori qui handicapent les femmes» et d’en finir avec le syndrome de l’imposteur qui frappe toutes celles qu’elle connaît. «J’ai fêté mes 40 ans l’an dernier et je lis encore que je suis une jeune musicienne. Ça fait plaisir, mais quand même, c’est comme si je débarquais !»

Et si elle est parvenue, à la souple force de ses seuls poignets, à briser le plafond de verre, l’émérite batteuse croit dur comme fer à la mise en place de quotas pour un rééquilibrage. «C’est une phase nécessaire pour que les femmes aient accès aux mêmes statuts. Je me bats pour que nos prix de session soient identiques à ceux des mecs. Je vends autant de disques que bien des confrères.»

Sentiment océanique

Ce n’est pas son nouvel album, inscrit dans «un cadre de chansons, plutôt des poèmes sans refrain ni couplets, avec la liberté de se surprendre tous les soirs», qui devrait inverser la tendance. Elle y convie deux voix a