Un très beau concert, et rien de plus. C’est précisément le miracle qu’on attendait du récital d’Anna von Hausswolff qui s’est tenu jeudi soir, malgré les menaces, à l’Eglise protestante unie de l’étoile, avenue de la Grande Armée, dans le XVIIe arrondissement de Paris. La veille au soir, le père Yves Trocheris, curé de Saint-Eustache qui devait accueillir de longue date le concert d’orgue de la Suédoise, avait jeté l’éponge à son grand regret. Estimant, à l’inverse des accusations absurdes en «satanisme» par les franges ultra cathos de Nantes qui ont abouti à l’annulation de son concert à l’église Notre-Dame-de-Bon-Port mardi, que la musique d’Anna von Hausswolff «obéit à une logique intérieure fondée sur les univers imaginaires de l’artiste», il avait plié sous la menace de «très nombreux messages hostiles», pour protéger le public et la distribution de repas aux plus démunis que sa paroisse organise chaque soir. Et entraîné malgré lui un branle-bas de combat au sein de l’équipe du tourneur et organisateur du concert Voulez-vous danser, obligé de trouver une autre salle munie d’un orgue dans des délais délirants, et de tout démé
Musique
Au concert parisien d’Anna von Hausswolff, de l’orgue sans barbarie
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Anna von Hausswolff à l'orgue de l’Eglise unie de l'étoile, jeudi.
par Olivier Lamm
publié le 10 décembre 2021 à 18h32
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