Début octobre, Objekt a inauguré son nouveau label, Kapsela, en ressortant un morceau vieux de dix ans. Sorti en 2014 sur un maxivinyle partagé avec un autre artiste (le culte Dopplereffekt de Detroit), Ganzfeld avait remarquablement marqué les esprits et les dancefloors à l’époque, jusqu’à être élu morceau de l’année par le média de référence techno Resident Advisor, qui louait sa bassline – «le genre de riff simple, amoureux de la vie, qui fait vous dresser les poils sur les bras» et l’incroyable précision musicale de cet artiste capable de produire jusqu’à «80 versions du même morceau» avant de s’en trouver satisfait. Nulle nostalgie dans ce choix de TJ Hertz de son vrai nom de se rééditer pourtant – le communiqué de presse accompagnant cette ressortie met plutôt en avant son tempo inhabituellement rapide (147 BPM, à mi-chemin de la techno dure et de la jungle) pour 2014 et devenu en 2024 si ce n’est la norme, beaucoup plus répandu et apprécié par la génération actuelle de danseurs. De notre côté, on remarque surtout que Ganzfeld n’a pas pris une ride, un fait rare voire insolite dans le contexte de la musique électronique, cruellement soumise à la succession vitesse grand V des tendances, et à l’évolution incessante des outils technologiques. «Je trouve que Ganzfeld a bien vieilli, dans le sens où selo