C’est à la faveur d’une enquête menée par Lénaïg Bredoux et Donatien Huet au festival Hellfest pour Mediapart que Till Lindemann, chanteur de Rammstein, s’est rappelé à notre «bon souvenir». Toujours pas pour des raisons artistiques – entré dans son (troisième) âge de débandade, le groupe superstar de metal industriel allemand nous faisait déjà ricaner dans les nineties pour la balourdise de sa musique et la puérilité de ses provocations – mais parce que Lindemann, avec l’aide de son équipe et d’une organisation bien rodée, a persévéré dans le système de prédation sexuelle mis au jour par le quotidien Süddeutsche Zeitung et la télévision publique all