Le soleil vient de se coucher sur Casablanca mais à l’évidence, pour tous ceux massés devant la scène, d’autres perchés sur le fragile toit des tribunes, il n’est pas l’heure d’aller se reposer. Dès 18 heures le 30 septembre, ils étaient plus de 20 000, bien au-delà des capacités du stade du Racing universitaire casablancais (RUC), «beaucoup trop» selon l’organisation du festival L’Boulevard qui a choisi alors de fermer tout accès – pour rentrer comme pour sortir – et d’en laisser autant bloqués à l’entrée. Réunir les stars hyper populaires du hip-hop n’allait pas sans risque, d’autant qu’à la foule des adeptes du genre s’étaient adjointes, selon la rumeur, des bandes de hooligans.
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Il faudra attendre la fin du show bouillant d’ElGrande Toto, régional de l’étape et phénomène tendance trap qui embrase tout le monde arabe, pour que la ferveur retombe d’un cran… et encore. Le lendemain, les réseaux sociaux bruisseront de la violence de la soirée – 25 blessés et autant d’arrestations, selon un communiqué officiel –, allant même jusqu’à évoquer trois morts (à tort) et des viols. «S’agissant des viols dans l’enceinte du stade, il n’y a ni traces de plainte ni d’informations, malgré les caméras. En revanche, pour ce qui est des attouchements, c’est une triste réalité. Nous avons porté l’affaire devant le procureur du roi, pour faire toute la lumière…»