A l’automne 2023, il s’est produit dans le petit monde de la musique électronique expérimentale ce qu’il convient d’appeler une anomalie. Purelink, trio formé par trois jeunes bidouilleurs de software originaires de Chicago aux CV artistiques quasiment vierges et pratiquant un art musical restreint, exigeant et peu tapageur que l’on affiliera par souci de compréhension au genre le plus restreint, exigeant et peu tapageur qui soit, l’ambient, est devenu branché. Et pas qu’un peu. Jouissant d’un accueil déjà exceptionnel à l’heure de leur tout premier maxi autoproduit, les vingtenaires Akeem Asani, Tommy Paslaski, Ben Paulson, consommateurs ardents de toutes sortes de productions électroniques confidentielles diffusées au compte-goutte par le biais de supports obsolètes (le disque vinyle, la cassette, le CD !) ont vu leur premier album en bonne et due forme propulsé au rang de création majeure de l’époque, en bonne place dans quasiment tous les tops musicaux de l’année des médias culturels, spécialisés en musique électronique et au-delà.
Bref, une anomalie qui a permis à un album d’ambient expérimental au titre générique (Signs) et édité par un lab