Autant l’avouer : l’effet de surprise semblait un peu passé. Le 18 juillet, Tyler, the Creator, sale gosse de l’horrorcore de Los Angeles, devenu rockstar et génie du business, actuellement en tournée mondiale, annonçait la sortie d’un neuvième album (surprise, donc) trois jours plus tard, soit un lundi (!) out of the blue et neuf mois seulement après la sortie du précédent. Suivait un déluge marketing devenu habituel, l’avalanche de posts sur les réseaux, le merch en pagaille sur le site de Golf, sa marque de vêtements, l’installation dite artistique pour promouvoir un nouveau perso cryptique, cette fois enfermé dans une cage de verre, pour un nouvel opus intitulé Don’t Tap the Glass, «ne tapez pas le verre», super slogan publicitaire, avec léger risque d’overdose quand même.
Cela a peut-être commencé à nous saisir pendant son dernier concert à Paris. Le 28 avril, à l’Accor Arena, Tyler, the Creator, se filmait sur scène en train de fouiner dans un bac à disques pour en sortir ses propres albums et les passer sur une platine, implacable démonstration de la panoplie insensée déployée sur ses huit derniers albums – du rap glauque de Goblin à la ballade reggae de Call Me