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Edith Piaf, enregistrant un disque. Paris, vers 1937.Edith Piaf, enregistrant un disque. Paris, vers 1937. (Gaston Paris/Roger-Viollet)

Musique

Avec le domaine public, la guerre des albums clonés

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La loi ne protégeant plus la musique cinquante ans après son enregistrement, une foule de labels parfois obscurs en tirent avantage pour mettre en ligne une multitude de titres qui aggravent l’engorgement des réseaux. Qui en profite ?
publié le 16 mai 2025 à 16h32

Envie de créer un label et d’avoir la garantie de diffuser de la bonne musique sans financer son enregistrement ni payer les artistes ? Réjouissez-vous, c’est possible. Pour cela il vous suffit de piocher dans les milliers de titres tombés dans le domaine public ! Cette véritable manne recèle d’innombrables classiques comme les premiers Georges Brassens, Charles Aznavour ou le mythique Kind of Blue de Miles Davis (1959). En quelques clics, on découvre avec surprise que cet album historique est disponible en moult versions sur les sites de streaming. L’officielle, parue chez Columbia (Sony), cohabite avec au moins une douzaine d’autres publiées par des structures comme FM Records, ZOROTY Distribution ou RevOla, pour n’en citer que quelques-unes.

Ces entités troubles montées par des petits malins qui noient les sites de streaming sous une avalanche d’ersatz d’un même album, opèrent, pour celles que nous avons réussi à identifier, en Italie, au Tennessee ou en Grande-Bretagne. En consultant le registre du commerce d

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