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Barth : un cinquième album sans âge et sans attache

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Rencontre avec le plus british des Normands, qui sort un cinquième album sans âge, ni attache grâce à un éventail d’instruments aux jeux de transparences séduisants.
Le précédent album de Barth, 48 ans, date d’il y a dix ans. (Barthélémy Corbelet)
publié le 16 février 2025 à 14h38

Si l’on ne dispose pas d’une fiche signalétique détaillée, on jurerait à l’écoute de Like Cavemen Do que Barth est britannique. De cette grande famille dispersée d’artisans émotifs comptant pour membres Gruff Rhys, Euros Childs, Conor O’Brien (Villagers) ou Badly Drawn Boy, héritiers de Kevin Ayers ou du McCartney à la cool dans sa cuisine des débuts solos. Barthélémy Corbelet est pourtant français, de Rouen. Mais son GPS sentimental a toujours indiqué la direction de Londres plutôt que celle de Paris. Il a d’ailleurs longtemps vécu à Camden, sorti son premier disque sur un label anglais, écrit des chansons pour la jeune chanteuse reggae Hollie Cook, sympathisé avec Graham Coxon de Blur, croisé dans les pubs une Amy Winehouse encore inconnue mais déjà surnommée «la pochtronne», et pour son cinquième album l’Angleterre fut encore une étape obligée, entre les Buttes-Chaumont et la Normandie où en fut gravé l’essentiel.

Ici d’ailleurs, nom du label nancéen qui a accueilli un temps sa bougeotte, pourrait tenir lieu de bio express. Sa voix juvénile, à 48 ans et trois enfants sur le livret de famille, brouille encore un peu les radars, d’autant que le précédent album, Cold Smoke, date d’il y