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Libération
La pochette

Beak> : «L’artwork n’a aucun lien avec la musique de cet album»

Cofondateur en 1991 avec la chanteuse Beth Gibbons de la légende Portishead, Geoff Barrow s’est consacré, depuis 2009, à l’intrigant projet Beak> en compagnie de ses camarades de Bristol Billy Fuller et Matt Williams. Leur quatrième album déploie une étrange pulsion agitée de lentes et mélancoliques vibrations électriques à l’allure de krautrock venu d’ailleurs. Mais qui est donc ce chien sur la pochette ? Beak> nous répond.
Beak> >>>> (Invada Records) (Invada Records)
publié le 23 juin 2024 à 3h38

Le projet

«Pour nos albums précédents, nous avions expérimenté différentes idées plutôt que décliner notre logo comme nous l’avions fait à nos débuts. Mais pour celui-ci, l’idée originale qui était une photo de nous trois en train de nous battre a été finalement déplacée au dos de cette pochette. Car ce qui était alors le verso nous ait soudainement apparu comme étant beaucoup fort visuellement.»

Le message

«On ne pense pas qu’il y ait une signification précise à cet artwork. D’ailleurs, j’irai même plus loin et je crois qu’il n’a même aucun lien spécifique avec la musique de cet album. En réalité, il se suffit à lui-même. C’est simplement un hommage à notre ami le chien Alfie, qui appartenait à Geoff et qui nous a quittés l’an dernier. Depuis nos premières sessions en studio, il était toujours à nos côtés. On l’adorait. Sur ce graphisme, il est réincarné dans une sorte d’énorme bête magique comme un Godzilla très doux qui envoie avec ses yeux des rayons d’amour vers nous trois sous le pont.»

La réalisation

«Une fois que l’on a eu cette idée, on a contacté Hollin Jones qui nous a pris en photo sous le pont suspendu Clifton à Bristol, ensuite on a tout transmis au graphiste Marc Bessant avec qui on a travaillé sur de nombreux projets par le passé. On a été influencé à la fois par les films japonais où on voyait des monstres géants envahir les bâtiments des villes mais aussi par le trio comique anglais The Goodies qui avait un show à la télé dans les années 70 et qui maniait une sorte de surréalisme absurde.»

Beak> >>>> (Invada Records)