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«Brûlée» de Cabane, la nature folk reprend ses bois

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Quatre ans après «Grande est la maison», le musicien belge, un temps compagnon de route de Stromae, poursuit son triptyque avec un volet folk à la douceur permanente, oscillant entre l’ombre et la lumière.
L'artiste belge Cabane. (thomas jean henri)
publié le 19 février 2024 à 17h30

Une planque, un refuge, un abri protégé et protecteur, situé farouchement à l’écart de toutes civilisations moches, agressives et bruyantes : rarement un projet aura si admirablement conjugué un nom avec sa nature profonde. A l’heure des secondes portes ouvertes, quatre ans après le célébré Grande est la maison, Cabane confirme son statut de petit miracle. Et le taulier des lieux, le Belge Thomas Jean Henri Van Cottom, sa place parmi l’internationale discrète de ceux qui font d’un vocable ancien et élimé (le folk, pour faire bref) une langue vive, ondoyante, expressionniste et prometteuse de félicité avec une insolente certitude. Qu’autour de lui soient venus s’agréger, comme pour se réchauffer mutuellement, les voix anglaises de Kate Stables (This Is The Kit) et Sam Genders (Tunng), la Française Caroline Gabard (Cavalier Montanari) ou le maître en confection orchestrale Sean O’Hagan (High Llamas), après l’homme des bois du Kentucky Will Oldham sur le premier album, ne doit rien au hasard mais beaucoup à l’évidence.

«Forme de prémonition»

Les plans les plus lointains de Cabane, disons les racines du bois qui la constitue, remontent à plus de vingt ans. En 2002, Thomas Jean Henri, batteur à peine échappé du populaire groupe Venus, est convié à l’enregistrement d’un album par Will Oldham, alors sous l’alias Bonnie Prince Billy : «C’était les premières se