Pierre Barouh (1965)
Ce titre extrait d’un EP du même nom marque l’entrée du «Français le plus brésilien de France», comme il aimait se définir, dans le répertoire bossa-nova. Jusque-là en compagnie du compositeur Francis Lai, il avait réalisé une poignée de maxis délicats entre chanson et jazz. Sa voix feutrée et sensuelle semble parfaite pour la bossa. Comme le montre son adaptation du titre Agua de Beber signée Vinicius de Moraes et Tom Jobim, popularisé la même année par Astrud Gilberto. Cet amour pour la musique brésilienne ne quittera plus le futur auteur de la fameuse Bicyclette pour Yves Montand (1968), et au-delà des «chabadabadas», elle constitue le fil rouge de la BO de Un homme et une femme de Claude Lelouch qu’il imagine en 1966 avec son habituel complice Francis Lai. Saravah Pierre !
Arthur Teboul et Baptiste Trotignon (2024)
Souvent, les nouveaux albums bénéficient en fin d’année d’une seconde sortie avec de nombreux inédits. Un prétexte à faire tourner de nouveau la machine à streams mais artistiquement rarement convaincant. Bien sûr, il y a des exceptions comme ce Piano Voix Plus, fruit de l’association entre le chanteur de Feu ! Chatterton et l’un des plus grands pianistes jazz français. Un duo entre deux mains virevoltantes et une voix exaltée pour des reprises les plus variées (Brassens, Lennon, Barbara...). C’est donc au milieu du «cadeau Bonux» que l’on déniche cette perle. Une adaptation bondissante du standard brésiliano-français où la guitare laisse la place au piano et à une trame vocale épicée entre chanson, jazz et bossa. Saravah Arthur et Baptiste !