Cet article a été publié en partenariat avec le festival Nuits sonores.
Ce qui frappe d’emblée quand on entre dans le studio, ce ne sont pas les piles de synthés, les interminables rangées de vinyles, les fauteuils dépareillés, les fringues jetées à la diable sur les consoles ou les instruments d’outre-monde posés dans un coin. C’est l’électricité, la chaleur, les imprégnations. Celles qu’on ressent dans les clubs aux sets savants où la fête ne s’arrête jamais plus d’une heure, chez les disquaires où tout peut arriver et surtout l’impensable, dans les vieilles librairies rangées n’importe comment où il y a moins de clients que d’amis venus passer le temps. En d’autres termes, dans les lieux où l’on apprend et s’amuse simultanément. Soit précisément ce qu’il s’est passé, se passe et devrait encore longtemps se passer dans cet espace réduit, situé dans le XIe arrondissement de Paris, aux tréfonds d’un cabinet d’architectes, où depuis 1998, les DJs et producteurs Gilb’R et I : Cube composent, enregistrent et font venir tous leurs amis, mettant parfois à contribution les visiteurs de passage, qu’ils soient musiciens ou non.
Un lieu qui donne aujourd’hui son nom à un disque – la Folie studio, quatrième album de Château Flight, projet commun dont les racines remontent à 1996, lor