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La découverte

Chien Méchant, Arnaud Rebotini, Stuffed Foxes, Sainte Lucie... la playlist du cahier musique de «Libération»

Chaque week-end, la web radio de «Tsugi» accompagne le cahier musique de «Libération»
«Métamorphose», premier album pour Chien Méchant. (Nathan Sam Long)
publié le 11 janvier 2025 à 12h33

La découverte : Chien Méchant, Hot dogs

«Ah ça joue !» Qui n’a pas entendu cette expression ironique lors de concerts où les musiciens se montrent démonstratifs jusqu’à l’excès dans la pratique virtuose de leurs instruments ? Si on peut facilement entonner le même refrain à l’écoute de Chien Méchant, ce sera toutefois sans ironie. Car le duo Gabriel Le Masne (frère de Victor grand ordonnateur sonore des cérémonies des derniers Jeux Olympiques et Paralympiques) et Facundo Rodriguez, respectivement responsable de tout ce qui s’apparente à un son de batterie pour le premier, manitou des synthétiseurs et autres machines pour le second, impressionnent tout au long d’un premier album, Métamorphose, bâti comme une longue cavalcade organique autour d’une certaine idée du groove.

Leurs cheveux longs bouclés, leur goût pour les manteaux improbables les ramènent tout droit vers les années 70, tout comme la voix de Rodriguez, quelque part entre celles d’Alain Chamfort et Michel Fugain. Pour autant les deux hommes qui se sont rencontrés sur les bancs du lycée, appartiennent parfaitement à une époque qui aime tant jouer avec les styles et les références. Si les mélodies sont franchement «variété», la bande-son derrière galope furieusement entre house débridée, jazz-funk venu d’ailleurs, pop electro vitaminée, portée par de fameux coups de boutoirs de Gabriel dont les baguettes sont la base d’un édifice attachant à la spontanéité réjouissante. Par ailleurs, ces multi-instrumentistes se targuent de ne pas employer d’ordinateur sur scène. On imagine que ça doit sacrément jouer…

Chien Méchant Métamorphose (Nowadays Records)

La playlist

Arnaud Rebotini Abnégation électronique

Des nappes, des basses, du rythme et une touche d’electro… Classique, mais efficace et beau, surtout quand on aime la techno de Detroit ronde et sensuelle. Les autres morceaux de ce maxi hivernal sont tout aussi réussis.

Stuffed Foxes Pretend to be a Dog

Un trip planant, brouillé par de vivifiantes décharges électriques dans la lignée Mogwai ou Sonic Youth, issu du très recommandable nouvel album d’un groupe de rock composé de six jeunes gens de Tours.

Sainte Lucie J’adore

On retrouve avec plaisir les vignettes ludiques en mode total do it yourself de la Lyonnaise que l’on avait exposée pour la première fois ici il y a un peu plus d’un an. Electronicopopbricolo. Oui tout ça.

Cathedrale The Setting Sun

Avec déjà quatre albums au compteur ces Toulousains comptent parmi ces fiers défenseurs d’un rock à la française, capable d’aller titiller le modèle anglo-saxon. A l’image de ce titre addictif entre punk et new wave.

Celestino monstres & cie

Comme l’impression d’évoluer dans un gros nuage purple haze au fil de ce titre claudiquant, œuvre d’un rappeur parisien se tenant avec bonheur loin des sentiers battus. Le flow délire, le piano grince. On applaudit.