AC/DC, INXS, Midnight Oil. Non, le rock australien ne se limite pas à ces trois énormes kangourous qui ont eu tendance à boucher le paysage musical des antipodes. Pourtant, depuis la fin des années 70 jusqu’à aujourd’hui, de Radio Birdman à Eddy Current Suppression Ring en passant par Hoodoo Gurus ou Total Control, la scène alternative du pays-continent a toujours développé une activité bouillonnante et même engendré une ferveur relativement populaire que les raz-de-marée hip-hop ou électronique ont peu ébranlée, contrairement à notre Hexagone par exemple. Avec comme épicentre de cette tornade depuis quelques années, Melbourne.
C’est encore de cette ville du sud-est de l’Australie que nous viennent ces bien énervés Clamm. Un trio de jeunes révoltés dont le premier et virulent album, Beseech Me, dégueule une colère rageuse en direction (en vrac) de la société capitaliste ou du saccage de la planète, mais se livre aussi à des interrogations plus intimes face à la solitude d’un amour non partagé.
Ça ne rigole donc pas beaucoup au fil de ses dix brûlots expédiés en moins de trente minutes chrono, qui arrivent quand même à balancer des esquisses de mélodies étonnement accrocheuses. L’addition de trois personnalités rageuses à l’allure de vieux flibustiers punk-rock malgré leur jeune âge, soit le chanteur-guitariste dément Jack Summers, sorte de mélange entre Lemmy Kilmister et Kurt Cobain, la bassiste Masie Everett, insatiable pilonneuse, et le batteur-cogneur Miles Harding