On dirait une ex-championne de NBA en tournée dans les écoles primaires, qui enchaînerait dunks et paniers à trois points contre des équipes de gamins impuissants et au bord des larmes. Depuis une semaine, Rachida Dati est on fire. La ministre de la Culture fait le tour des pupitres où elle multiplie les annonces officielles, actant la création de comités visant à renforcer la protection du patrimoine sur les bords de Seine ou le classement au titre des monuments historiques du laboratoire de Marie Curie. Dernier shoot envoyé du bout du terrain : le lancement du label «Club culture», visant à faire passer les «lieux d’expression artistique et de fête» officiellement dans le giron du ministère de la Culture et les extirper de cette zone floue entre art et limonade qui tombait sous la coupe du ministère de l’Intérieur.
Un label qui permettra d’identifier «les lieux qui soutiennent activement la création artistique au travers de leur programmation» et de valoriser «le relais essentiel des clubs dans la découverte artistique». Décerné pour une durée de trois ans, il sera proposé aux établissements proposant depuis au moins deux ans «une programmation artistique prenant en compte les enjeux de diversité et de parité».